Táo Bĭngfú 陶秉福 et Zhāng Líng 张棂accueillirent Mme Guōlín dans leur établissement afin d’échanger sur sa méthode. Leur laboratoire devint alors sa nouvelle base d’expérimentation. Elle profita de cette opportunité pour demander la reconnaissance officielle de sa méthode et l’appui de l’État en rédigeant un rapport d’une centaine de page qu’elle soumit au Ministère de la Santé et dans lequel elle déclarait ouvertement que le qigong pouvait aider à guérir du cancer.

Mme Guōlín  proposa que sa méthode soit intégrée aux protocoles de médecine occidentale et de médecine chinoise et organisa de nombreuses activités officielles pour présenter et enseigner sa Thérapie par le Nouveau Qigong (Xīn Qì Gōng Liáo Fă 新氣功疗法). Pendant plusieurs années, elle organisa au sein de cette même Université Normale de Pékin des cours pratiques ainsi que des réunions d’information dans lesquelles de nombreux pratiquants vinrent témoigner de leur expérience pratique.

C’est également en 1977 que Mme Guōlín croisa la route d’une éminente chercheuse en immunologie, le Pr. Féng Lĭdá 冯理达 (1925-2008). Fille du général Féng Yùxiáng冯玉祥 (1882-1948), le Pr. Féng Lĭdá avait étudié la médecine chinoise à Chongqing avec le maître Yang Jisheng avant de faire des études de médecine occidentale à la faculté de médecine de l’Université Huaxi de Chengdu et de Leningrad (St Pétersbourg). Lorsqu’elle rentra définitivement en Chine en 1958, nommée directrice adjointe de l’hôpital de la marine de Pékin, elle s’intéressa notamment aux techniques de projection d’énergie de certains maîtres de qigong et de leurs effets favorables sur l’accroissement de l’immunité.

La renommée de Mme. Guōlín dans le traitement des cancers par le qigong suscita grandement l’intérêt de la chercheuse de sorte qu’elle lança un programme d’expérimentation scientifique afin d’étudier l’impact du qigong sur l’immunité. Le Pr. Féng Lĭdá réalisa des expériences de projection d’énergie par des maîtres de qigong sur divers bacilles intestinaux, mais également sur différents staphylocoques. Les résultats furent étonnants : les germes furent éliminés dans une proportion spectaculaire, soit entre 45 et 90%.

En 1981, fortes de ses premiers résultats, elle étendit ses recherches en matière de projection d’énergie humaine sur des cellules cancéreuses. Les résultats furent également spectaculaires puisqu’elle constata que les cellules cancéreuses pouvaient être réduites de 30%. De cette époque naquit une grande amitié entre les deux femmes, Mme Guōlín rendant fréquemment visite au Pr. Féng Lĭdá pour échanger et partager leurs connaissances.

En 1983, Mme. Guōlín fonda à Pékin l’Institut de Recherche du Nouveau Qigong Thérapeutique (Xīn Qì Gōng Liáo Fă Yán Jiū Huì) dont elle fut la première présidente. Alors âgée de 73 ans, et entourée de ses neuf assistants, elle entama une tournée dans plus de vingt capitales de provinces. Conférences et enseignements furent organisés dans de nombreuses unités de soin du pays, à l’Institut des Postes de Pékin, au sein de l’aéroport de Pékin, à l’Hôpital n°6 de Pékin, au sein de l’Université Qinghua, à la Faculté de médecine de Qingdao, au sanatorium de l’armée de l’air du Liaoning, etc.

Peu de temps après la mort de Mme. Guōlín le Pr. Féng Lĭdá fonda en juillet 1985 l’Institut de Recherche en Immunologie de Pékin (China Immunology Research Center of Beijing) afin de continuer d’étudier les effets du qigong sur le système immunitaire de personnes atteintes de cancers. Elle fonda également le parc de qigong de Píng Gŭ situé à environ 70 km au nord-ouest de Pékin où elle fit planter des milliers d’arbres à la mémoire de son amie Lín Guànmíng.