ASSOCIATION Réseau Guolin France®

Pour que le cancer ne soit plus une fatalité !

Qui était Madame Guōlín ?

ÉLÉMENTS POUR UNE BIOGRAPHIE SOMMAIRE

Nous ne passerons pas en détail ici la vie de Lín Guànmíng 林冠明 alias Mme Guōlín 郭林 dont une large biographie lui est consacrée dans l’ouvrage “Qigong et cancer : prévention et accompagnement au traitement par la méthode Guōlín” co-écrit par Christophe Cadène et Yves Réquéna, aux éditions Guy Trédaniel. Rappelons toutefois succinctement les grandes dates de sa vie.

1909 : Petite dernière d’une fratrie de trois sœurs, Lín Guànmíng 林冠明 voit le jour le 8 juin 1909 dans la campagne de la ville Zhōngshān 中山, province du Guăngdōng 广东.

1911 : son père, Lín Wén 林文, meurt lors de la révolution de 1911. Sans revenus, la famille déménage alors à Macao (Aò mén 澳门) où réside le grand-père paternel de Lín Guànmíng 林冠明, un prêtre taoïste (Dào Shì 道士) du Temple de l’Esprit de la Médecine (Yī Líng Miào 医灵庙).

1915 : dès l’âge de 6 ans, son grand-père lui apprend la fameuse méthode de qigong pour enfants Tóng Zĭ Gōng 童子功.

1920 : à 11 ans, elle apprend le Jeu des 5 Animaux (Wǔ Qín Xì 五禽戏).

1923 : à 14 ans, Lín Guànmíng 林冠明 est envoyée seule à Canton (province du Guăngdōng 广东) pour y commencer des études.

1931 : Lín Guànmíng 林冠明 entre à l’École Normale n°1 des Beaux-Arts pour filles de Canton. Espiègle et rebelle, mais extrêmement douée dans tout ce qu’elle entreprenait, on la surnommait Qí Nǚzī 奇女子, “la fille extraordinaire” ou celle qui est étrange”. Artiste peintre talentueuse, elle ne tarda pas à se faire connaître dans toute la ville et plus largement dans toute la province de Canton sous son nom d’artiste de Lín Mèishū 林妹殊 (« Lín la petite sœur étrange ») s’attirant alors la jalousie de certains de ses professeurs.

1936 Lín Guànmíng 林冠明 sort diplômée de l’école des Beaux-Arts de Canton.

1949 alors âgée de 40 ans, Lín Guànmíng 林冠明 apprend qu’elle souffre d’un cancer de l’utérus. Immédiatement opérée à Shanghaï, elle le fut encore à cinq reprises, et subit une hystérectomie. Profitant d’une période d’ouverture favorable au qigong et à la médecine traditionnelle impulsée par Máo Zédōng 毛泽东 (1893-1976) jusqu’en 1961, elle intensifie sa pratique du qigong.

fin 1959 – début 1960 alors âgée de 50 ans, Lín Guànmíng 林冠明 apprend que le cancer de l’utérus récidive et a métastasé à la vessie. Elle est de nouveau hospitalisée à Pékin, où elle subit une résection partielle de la vessie. A sa sortie de l’hôpital, Lín Guànmíng 林冠明 se lance dans la lecture des classiques du qigong traditionnel mais également d’ouvrages de médecine conventionnelle. Elle étudie la physiologie, l’anatomie, la pathologie et les sciences médicales de la médecine chinoise et de la médecine occidentale pendant plus de 10 ans.

1961-1976 : le qigong et la médecine chinoise ne sont plus du tout en odeur de sainteté. Leurs pratiques sont officiellement interdites.

1964 la santé de Lín Guànmíng 林冠明 s’aggrave. Une troisième récidive du cancer la contraint à accepter de subir une 6e intervention chirurgicale à l’hôpital Kòulóu 叩楼 de Pékin. Les médecins lui annoncent que la maladie est trop avancée, qu’ils ne peuvent plus rien faire et qu’elle n’a que quelques mois à vivre.

Hôpital Kòulóu 叩楼 de Pékin, 1964

Refusant d’abandonner la partie, Lín Guànmíng 林冠明 décide de partir sur la route. Elle va à la rencontre de moines taoïstes et bouddhistes ainsi que de maîtres confucianistes. Elle sollicite des maîtres de qigong, détenteurs de savoirs traditionnels ancestraux, qui acceptent de lui enseigner des techniques de marches alliées à des systèmes de respirations spécifiques jusqu’ici exclusivement transmises dans le secret de cercles d’initiés.

Entre 1964 et 1970Lín Guànmíng 林冠明 intensifie sa pratique du qigong par des séances quotidiennes à raison de plusieurs heures par jour. Elle suit une diététique stricte et fait également usage de traitements issus de la pharmacopée traditionnelle. Au lieu de décliner, elle voit bien au contraire progressivement sa santé s’améliorer.

1970 : devant le constat évident d’une santé recouvrée, Lín Guànmíng 林冠明 décide de retourner à l’hôpital Kòulóu 叩楼 de Pékin pour y faire toute une batterie d’examens. Stupéfaits de la voir encore en vie, les médecins constatent cliniquement la disparition de toute forme de cancer et de métastases.

1970-71 :  Lín Guànmíng 林冠明 décide de structurer une méthode de qigong spécifiquement élaboré à destination des personnes touchées par le cancer, la “Thérapie par le Nouveau Qigong” (Xīn Qì Gōng Liáo Fă 新气功疗法).

04 septembre 1971Lín Guànmíng 林冠明 donne son premier cours à des malades du cancer au « Parc de l’Est » (Dōng Dān Gōng Yuán 东单公园), au centre Sud-Est de Pékin.

Afin de préserver un tant soit peu son identité dans ce climat de fortes suspicions et de délation, Lín Guànmíng décida de changer de nom. Désormais, elle répondrait au nom de Pr. Guōlín. Guō 郭 était le nom de jeune fille de sa mère. Il est aussi l’un des surnoms chinois les plus usités pour signifier la valeur d’une personne. Lín était le nom de son père. Ainsi, la valeureuse Lín était née !

Débordée par l’afflux des malades, le Pr. Guōlín décida de s’entourer d’élèves de niveau avancé qui s’étaient rétablis pour former un groupe de recherche. Elle créa ainsi un système d’instructeurs auxiliaires pour l’aider à préparer le matériel pédagogique et enseigner la méthode.

Le nombre de classes augmenta rapidement de sorte que les groupes furent organisé par type de maladie. Les principaux groupes étaient constitués de patients atteints de cancer ainsi que personnes souffrant de maladies chroniques. Les classes pour le cancer étaient subdivisées en catégories de maladie (cancer du poumon, cancer du foie, tumeurs cérébrales, etc.). De même, les groupes concernant les maladies chroniques étaient organisés selon le type de maladie (glaucome, diabète, maladies cardiaques, etc.). Chaque classe comptait entre 20 à 30 participants pour les plus petites ; jusqu’à 50, 60 voire 72 personnes pour les plus grandes. 

Pour certains patients ayant des besoins particuliers, le Pr. Guōlín se rendait elle-même à leur domicile, accompagnée de ses assistants, pour enseigner et vérifier les pratiques.

1975 : le Pr. Guōlín commença à donner des cours dans des universités, notamment à l’Institut des postes et télécommunications, à l’Institut de la sidérurgie et à l’Institut des chemins de fer.

1977le Pr. Guōlín donna un cours magistral à l’Université normale de Pékin où l’affluence était telle que l’auditoire s’était installé dans les couloirs, sur les fenêtres et jusqu’aux portes de l’amphithéâtre. 

1980 : la plus prestigieuse université du pays, l’Université de Qīnghuá (Qīnghuá Dàxué 清华大学) invita le Pr. Guōlín afin d’y donner des cours et des conférences. Durant cette période, d’autres institutions, comme le Jardin botanique (Zhíwùyuán 植物园), le Bureau des matériaux (Wùzī Jú 物资局) ou encore l’Association chinoise pour la recherche scientifique (Zhōngguó Kēxué Jìshù Yánjiū Huì 中国科学技术研究会) la sollicitèrent son enseignement.

Le Nouveau Qigong Thérapeutique (Xīn Qìgōng Liáofǎ 新气功疗法) qui avait débuté dans les parcs fit son entrée dans les universités, dans les usines et les entreprises.

1982le Pr. Guōlín et son Nouveau Qigong Thérapeutique (Xīn Qìgōng Liáofǎ 新气功疗法) entrent dans les hôpitaux. Le premier Institut de prévention et de traitement des tumeurs (Zhǒngliú Fángzhì Yánjiū Suǒ 肿瘤防治研究所) associant médecine occidentale (Xīyī 西医), médecine chinoise (Zhōngyī 中医) et Nouveau Qigong (Xīn Qìgōng 新气功) fut créé à Xiàhúliáng 下胡良 (district de Zhuó, province du Hebei).

Octobre 1984 : en collaboration avec l’Hôpital des travailleurs du Bureau de construction n°1 (Yǔ Zhōng Jiàn Yī Jú Zhígōng Yīyuàn 与中建一局职工医院) est créé l’Institut clinique de la prévention et du traitement des tumeurs (Fángzhì Zhǒngliú Suǒ Línchuáng Yánjiū 防治肿瘤所临床研究) où les patients sont traités à la fois par la médecine occidentale (Xīyī 西医), la médecine chinoise (Zhōngyī 中医) et le Nouveau Qigong Thérapeutique (Xīn Qìgōng Liáofǎ 新气功疗法).

Les médias de la capitale (journaux, magazines, stations de radio et chaînes de télévision) relayèrent les nombreux cas de guérison grâce au Nouveau Qigong Thérapeutique (Xīn Qìgōng Liáofǎ 新气功疗法). La nouvelle selon laquelle le qigong pouvait traiter le cancer se propagea rapidement dans tout le pays, notamment par l’intermédiaire de la célèbre écrivain Kē Yán 柯岩 (1929-2011) passée à la postérité du Guolin Qigong grâce à sa fameuse maxime Le cancer ne signifie pas la mort (Áizhèng  ≠ Sǐwáng 癌症 ≠ 死亡).

EFGQ - Copie

Les patients atteints de cancer et de graves maladies chroniques affluèrent alors de tout le pays vers Pékin. Une fois guéris grâce à la pratique Nouveau Qigong Thérapeutique (Xīn Qìgōng Liáofǎ 新气功疗法), ils retournèrent dans leurs régions d’origine et y enseignèrent à leur tour la méthode. Ainsi, telle une étincelle se transformant en incendie, le Nouveau Qigong (Xīn Qìgōng 新气功) se propagea comme une trainée de poudre dans tout le pays.

Dès le début des années 80, le Nouveau Qigong (Xīn Qìgōng 新气功) se développa avec une vigueur exceptionnelle dans tout le pays. Cependant, avec l’augmentation rapide du nombre d’élèves, le nombre d’instructeurs locaux et leur niveau d’enseignement ne suffisaient plus à répondre aux besoins croissants. De nombreux représentants de gouvernements locaux ou d’organisations se rendirent à Pékin pour demander l’aide au Pr. Guōlín.

Le Pr. Guōlín dépêcha davantage d’instructeurs dans les régions concernées. Là où les besoins étaient particulièrement importants, elle s’y rendait personnellement. Entre 1982 et 1984, le Pr. Guōlín se rendit dans 15 provinces, dans le Guangdong (Guangzhou, Zhongshan), le Hubei (Wuhan), le Hebei (Baoding), Tianjin, le Sichuan (Chengdu), Shanghai, le Jiangsu (Nankin, Wuxi, Hangzhou, Xuzhou), le Liaoning (Shenyang, Fushun), le Guangxi (Guilin) et le Henan (Zhengzhou).

Partout où elle allait, les programmes étaient parfaitement structurés :

  1. Organisation de cours pour les patients : cours spécialisés pour les patients atteints de cancer et ceux souffrant de maladies chroniques.
  2. Vérification des pratiques des patients : le Pr. Guōlín aidait les patients à perfectionner leurs techniques de qigong.
  3. Formation pour les instructeurs : cours destinés aux enseignants locaux afin de former des instructeurs principaux pour chaque région.
  4. Conférences de grande envergure : sessions ouvertes aux membres du Comité des sports, au personnel médical, aux cadres supérieurs retraités et au grand public. Que ce soit dans des salles de conférence pour quelques centaines de personnes ou dans des espaces plus vastes, comme des gymnases ou des salles de cérémonie gouvernementales pouvant accueillir 2 000 à 3 000 personnes, chaque événement affichait complet.
  5. Séminaires de recherche sur le qigong : discussions avec des organisations et des experts locaux sur le développement et les principes du qigong.
  6. Consultations avec des organisations locales : échanges avec le Comité des sports ou les associations locales pour personnes âgées sur les perspectives d’avenir du Nouveau Qigong.
  7. Collaboration avec les chaînes de télévision locales : réalisation de vidéos pédagogiques et promotionnelles sur la pratique et les bienfaits du Nouveau Qigong.

La durée de ces missions dépassait le plus souvent deux semaines, parfois jusqu’à un mois ou plus. Déjà septuagénaire et malgré l’épuisement et les maladies occasionnées par le surmenage lors de ses déplacements, le Pr. Guōlín poursuivit ces activités avec passion et dévouement.

Jusqu’à sa mort d’un AVC dû au surmenage le 14 décembre 1984le Pr. Guōlín ne cessa de transmettre son savoir et son expérience personnelle avec un succès à jamais égalé. Son héritage est aujourd’hui en Chine plus vivant que jamais. Sa méthode, extrêmement populaire, est très largement encouragée par le personnel de santé des centres hospitaliers spécialisés en oncologie qui incitent les malades à se tourner vers les structures officielles qui l’enseignent dans les parcs de tout le pays.