Connecter, créer du lien, entretenir les échanges et le partage, telle est l’ADN de Réseau Guolin France®. Depuis sa création, l’association s’est donnée pour mission de favoriser les rencontres, rencontres des cultures d’Orient et l’Occident, de leur vision du monde et des hommes, de leurs systèmes de soins ou de préservation de la vie.
Notre ambition, humble mais déterminée, est ainsi de soutenir le partage et l’entraide à travers la diffusion du Guolin Qigong en favorisant la mise en relation d’hommes et de femmes aux destins croisés dans le but de les aider à mieux comprendre leur maladie et leur permettre de restaurer l’équilibre rompu.
Le bon maître est celui qui, tout en rappelant l’ancien, est capable d’y trouver du nouveau disait maître Kŏng (孔夫子) il y a près de 2600 ans. Afin de favoriser le rapprochement des hommes et de leurs héritages respectifs, nous devons donc redoubler d’efforts et d’attention pour appréhender la quintessence de l’art du soin autant en nous replongeant au plus profond de la tradition ancestrale qu’en nous adaptant aux exigences et aux fluctuations du monde moderne.
Mais que signifie concrètement “entretenir une relation étroite avec les souffles Yīn-Yáng 阴阳” ? La réponse est aussi simple que cinglante : toute chose possède son corolaire avec lequel elle entretient un lien indéfectible d’unité. Aussi, la négation de l’un entraîne irrémédiablement la négation de l’autre. Microcosme au sein du macrocosme, l’homme (Rén 人) n’échappe pas au principe d’union des souffles Yīn-Yáng 阴阳”.
Dào Shēng Yī 道生一,
Yī Shēng Èr 一生二,
Èr Shēng Sān 二生三,
Sān Shēng Wàn Wù 三生万物。
Wàn Wù Fù Yīn Ér Bào Yáng 万物负阴而抱阳,
Chōng Qì Yǐ Wéi Hé 冲气以为和。
Le Tao engendre l’Un,
L’Un engendre le Deux.
Le Deux engendre le Trois.
Le Trois engendre les 10.000 êtres.
Les 10.000 êtres s’adossent au Yin et embrassent le Yang,
De leurs souffles impétueux découle l’harmonie.
Dào Dé Jing 道德经, chap. 42
Les textes anciens précisent en effet que les sages des temps anciens pouvaient vivre pleinement leur durée de vie naturelle et devenir centenaires précisément parce qu’ils veillaient au maintient de l’unité entre leur corps et leur esprit.
Pour la tradition, un être humain “authentique” ou “véritable” (Zhēn Rén 真人) n’est jamais appréhendé comme un corps (Shēn 身 ou Tǐ 体) et un esprit (Xīn Shén 心神) séparés mais bien comme une entité unique corps-esprit (Shén Tǐ 神体) où l’esprit/conscience est incontestablement le “Maître de l’empire” (Dì Wáng 帝王) et le corps son humble serviteur (Fěi Shì 菲侍), le temple sacré (Shèng Gōng 宫 圣) qui l’hébergera le temps d’une vie terrestre afin de lui permettre d’accomplir sa destinée, son plan de vie, son mandat céleste (Tiān Mìng 天命).
Bien que de création récente au regard de la tradition ancestrale (puisque élaboré dans les années 1970-80), d’aucuns ne doivent oublier que le Guolin Qigong s’inscrit néanmoins dans la lignée plurimillénaire du qigong, dont les concepts fondamentaux reposent sur une double compréhension, à savoir celle :
Partant, ne manquons pas de resituer le Guolin Qigong dans cette double perspective, sans quoi la désillusion, impitoyable, sera totale. Aussi merveilleux et efficient qu’il puisse être, une approche purement physique ou gymnique sans prise en considération de sa dimension énergétique et psychique mènera assurément et inexorablement le pratiquant de Guolin Qigong dans une impasse absolue.
Bene facimus et alios dicere patimur.
Bene facimus et alios dicere patimur, que l’on traduire par « Bien faire et laisser dire », est une expression latine dont l‘origine remonte au Moyen-Âge. Elle est souvent attribuée à plusieurs grandes familles nobles, et en particulier à des personnages historiques comme Guillaume Ier, comte de Bourgogne (1020-1087) ou, un peu plus tard, à Philippe le Hardi (1342-1404), duc de Bourgogne, qui l’aurait adopté comme devise.
Cette expression n’a pas de source littéraire précise dans la littérature classique bien qu’elle rappelle des maximes antiques en usage dans de nombreuses traditions de sagesse dans lesquelles les préceptes moraux et autres principes de vie étaient particulièrement importants, notamment chez les stoïciens.
La maxime valorise autant un principe de bonne conduite et d’intégrité personnelle qu’une attitude de mise à distance ou d’indifférence aux jugements extérieurs. Elle met en avant et encourage l’idée selon laquelle nous devons concentrer nos pensées sur l’accomplissement de bonnes actions (« bien faire »), fidèles à nos principes de valeur (justesse, justice, droiture et intégrité), sans se soucier des rumeurs et des commérages qui pourraient circuler, pas plus que des critiques qui pourraient être proférés (« laisser dire ») par les uns et les autres.
Elle incarne donc un état d’esprit confiant, stoïque et résilient valorisant la poursuite des objectifs à travers l’action juste qui ne se laisse pas détourner ni être affectée par les jugements ou les opinions d’autrui.